Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



mardi 29 juin 2010

Elodie 31 - Benoit 2

On parle de piqûres de moustiques ^^
Elodie est donc largement en tête. Elle constitue pour le moment le meilleur détecteur à moustiques connu.

On a beau avoir l'impression sur Lombok de passer ses journées dans une carte postale, il ne faut pas croire qu'on s'amuse hein !
Bon, si, on s'amuse.
Mais il y a les moustiques qui courtisent Elodie, l'eau froide (souvent saumâtre) dans la douche (heureusement que la température ambiante est à 30°C), et surtout surtout le coq ET le muezzin à 5h du mat' (étrangler le premier nous vient régulièrement à l'esprit, mais garotter le second serait mal vu des locaux). En option, les araignées et les cafards dans la douche.


Belle bête, hein ?

Il n'empêche, Lombok est toujours aussi sympa. Après 4 jours à lézarder sur les plages autour de Kuta-Lombok et refaire un peu de gras, nous sommes repartis pour le centre de l'île et le village de Tetebatu. Sympa, humide, plein d'araignées et sans aucun touriste à part nous. Ca valait la peine d'y passer un jour et une nuit, et c'est précisément ce qu'on a fait ^^
Ensuite, nous sommes retournés dans une nouvelle carte postale : les Gili Islands : re-cocotier, re-plages de sable blanc, re-couchers/levers de soleil et re-coraux, encore plus chouettes.


Au passage, dans la rubrique "on a testé pour vous, deuxième session": les marchés du coin. Vivants, bruyants, colorés forcément, mais point trop odorants.
Dans les allées, plein de poissons et de crevettes fraîchement pêchés sur des nattes à même le sol, et plein de fruits qu'on a pas tous identifiés.
On a testé les mandarines (bien vertes, même mûres à point), les petites bananes, le salak (ressemblant à une tête de serpent écailleuse) et un fruit chelou à rapprocher vaguement de la poire.
Notre chouchoue : les bananes, fraîches ou en beignets avec miel et citron vert.
Autre essai concluant : de petits pains de tapioca cuits dans des feuilles de bananier, à manger avec de la coco râpée et de la mélasse.

Par contre, on ne s'est toujours pas résolu à goûter le durian. Pour ceux qui ne connaissent pas, sachez simplement que ça doit être le seul fruit au monde qui est interdit dans les aéroports et les hôtels juste pour son odeur. En clair, ça pue, et pourtant on en fait des glaces.

En tout cas, il est amusant de retrouver les fruits / légumes du jour dans notre assiette au resto deux heures plus tard.
Il nous est souvent arrivé de commander un jus de fruit frais (jus de bananes ou d'avocat, hmm !) et de voir un p'tit jeune sauter sur son scooter, et revenir avec un sac dont le contenu passe directement au mixer puis au verre.
(il se peut même qu'on ait eu le même coup en commandant des brochettes de poulet (sate ayam) : on a vu passer le poulet (pas très zen) et la machette juste après avoir commandé, mais pas de confirmation possible.)

Les albums photos arriveront bientôt, dès qu'on retrouve un wifi (si possible avec un débit correct). Ca tombe bien, on a plein de choses à raconter sur Gili et ses splendides fonds sous-marins :)

mercredi 23 juin 2010

Un ptit coin d'paradis

Direction le sud de Lombok, et le village de Kuta-Lombok. Les habitants d'ici (ethnie sasak) sont franchement adorables, cool, et ne donnent pas l'impression de chercher à escroquer tout ce qui ressemble à un touriste (pas comme à Bali donc). D'ailleurs, les touristes d'ici sont bronzés avec une planche de surf sous le bras. Par rapport aux beaufs de Bali, on respire.


Les plages sont belles à pleurer, et les fonds sous-marins (accessibles avec un simple masque-tuba) révèlent des dizaines de types de coraux différents, et encore plus de poissons (genre "aquarium tropical", mais il va falloir nous croire sur parole, nos appareils photo n'aiment pas l'eau).


Pour le moment, nos journées se partagent entre notre scooter de location, le snorkeling, les noix de coco sirotées sur la plage et les coups de soleil.
Bref, Lombok est un nouveau coup de coeur. On n'a pas envie de bouger d'ici.

Notre scooter 110cc loué, et Elodie dessus qui essaie de faire croire que c'est elle qui conduit. :-p

mercredi 16 juin 2010

Into the wild, the retour

Après notre retour du Semeru, nous voici repartis pour rejoindre le troisième volcan important de l'Est de Java : le Kawah Ijen.
8h pour faire 300km, trajet en 4x4, bemo (mini-bus de transport local), bus, re-bemo, re-bus, et re-bemo rempli par une famille partie faire les courses à la ville et qui revient avec 120kg de tofu, 50kg de riz et autant de sucre.

Ascension du Kawah Ijen le lendemain matin : Benoit descend dans le cratère à la faveur d'un vent qui pousse les gaz dans le bon sens. L'air sent l'oeuf pourri, la roche est attaquée par le soufre des gaz.

En bas, c'est un peu l'Enfer de Dante : la fumée jaune et suffocante sort en grondant de plusieurs bouches au bord d'un lac chaud (42°C) et acide (les silhouettes donnent l'échelle).



Les porteurs de soufre ont posé des tuyaux pour canaliser les gaz soufrés et le soufre en fusion.
Ils récoltent des plaques entières du soufre figé avant de le remonter à dos d'homme les 150m jusqu'à la lèvre du cratère, puis de redescendre 600m jusqu'au camp des porteurs en bas. Chacun porte parfois plus de 100kg.


Lorsque nous les croisons, le soufre crépite encore en se refroidissant. Compte tenu des efforts et de l'atmosphère toxique, leur espérance de vie n'excède guère 40 ans. On se croit revenu aux mines de charbon de Zola.


On leur a acheté quelques petits bouts de soufre pour 5000 Rps, c'est toujours ça de pris pour eux. Mais il y a un contraste désolant, presque obscène, entre ces forçats et certains touristes qui viennent voir le volcan. Une retraitée française distribuait des biscuits à chaque porteur comme des cacahuètes aux singes des zoos.
Un peu dans le même genre, un vieux porteur nous raconte en français (!) l'escapade de Nicolas Hulot il y a quelques années, venu avec une débauche de moyens, révoltante par rapport à la pauvreté des locaux : arrivée en hélico pour ensuite explorer en canot pneumatique le lac acide de l'Ijen, tout ça pour faire un joli Ushuaia Nature...


Redescente à pied (le camion qui remporte le soufre est d'une ponctualité douteuse) à travers la jungle javanaise. La forêt est un peu inquiétante, et en même temps magnifique. On croise quelques familles de singes noirs dans les arbres, 30m au-dessus de nous. On finit en scooter, puis en ferry jusqu'à Bali. Ouf.



PS : spécial coucou à Charlotte et Guillaume si vous lisez ces lignes, et merci encore de nous avoir dépanné en roupiahs. :)
On vous souhaite une fin de lune de miel plus reposante !

samedi 12 juin 2010

Into the wild

Arrivés à Java par bus de nuit (ce qui nous vaut quelques péripéties qui valent leur pesant de cacahuètes (allez voir Étape par Étape pour les détails)), nous voici aux portes du parc du Tengger.
Au détour de la route qui sort du dernier village, la Caldeira du Tengger, et le volcan Bromo.
Le cratère, entouré de volcans plus anciens, s'élève de la plaine de cendres devant nous en fumant doucement.

Le lendemain, lever à 3h et grimpouille en Jeep jusqu'au point de vue "officiel" où s'agglutinent les touristes en attendant le lever de soleil sur la caldeira. Mais il faut avouer que c'est sacrément beau.
Ok pour le tribut au tourisme facile, mais point trop n'en faut. Nous fuyons à pied à travers la Mer de Sable, vers le Semeru. Les herbes hautes remplacent la cendre alors que nous contournons les flancs cannelé du Bromo.
Une grande muraille de lave moussue nous entoure d'un côté. La caldeira est déserte, gigantesque.


Le lendemain, la montée vers le Semeru traverse les forêts pluviales d'altitude de Java. C'est notre première incursion dans les forêts primaires indonésiennes (malheureusement réduites à portion congrue sur l'île de Java).

C'est beau, c'est long (7h de marche dans la journée au final) et c'est le royaume du végétal :
le chemin est bien tracé, mais est souvent enfoui sous les herbes et les bambous. Nous montons doucement au milieu des fourgères arborescentes.


Par contre, chose étrange, les fourrés sont silencieux et immobiles : pas de bébêtes partout comme nous nous y attendions. Voilà qui soulage la bébêtophobie potentielle d'Elodie.

Au niveau du lac Ranu Kumbolo, la forêt s'éclaircit, et cède la place par endroits à de la prairie d'herbes hautes.


Le surlendemain, Benoit à l'assaut du sommet se lève à 1h du matin, et prend un but (hop, retournez à Etape par Etape ;-) ).
Tant pis, nous nous offrons le lever de soleil depuis le pied du Semeru. C'est beau, et le monstre nous gratifie d'un gros panache qui flamboie au soleil.


PS : Dernière consolation : le fait d'être redescendus tôt nous a finalement évité de justesse la pluie à 13h en bas. Dans le cas contraire, nous aurions dû passer la nuit en forêt (sans bouffe), le chemin est trop dangereux sous la pluie.
PPS : coup de gueule contre les randonneurs indonésiens, qui dégueulassent leur belles montagnes. Pour trouver le chemin, c'est pas dur, il suffit de suivre les papiers et les bouteilles en plastique. Les coins où l'on peut dormir sont subtilement signalés par des tas de poubelles. Bande de cons.

mercredi 9 juin 2010

Premiers pas à Bali

Nous voici donc à Bali, après un petit transit à Taipei ! Première étape, très provisoire : Kuta.


C'est vrai que c'est loin d'être vilain, comme ça. Seulement Kuta, c'est un peu les Landes (pour les plages) croisées avec Palma de Majorque (pour la quantité de touristes et l'ambiance un peu beauf. Seulement, il faut remplacer les Allemands par les Australiens).

On s'enfuit à Ubud, à l'intérieur de l'île. Ubud est la ville des peintres. Beaucoup de touristes encore, mais on commence à souffler, et à voir ce que peut être vraiment l'Indonésie.
Le Japon semblait vert de toutes ses forêts, gris des tuiles argentées et du bois patiné des vieux temples, et rouge des sanctuaires shinto. L'Indonésie est de vert et d'or : le vert de tous les arbres tropicaux qui poussent un peu partout, des rizières, et les briques vieil or des temples hindous.


C'est beau, vivant, bruyant et parfois un peu anarchique. On profite d'une location de vélos pour aller explorer les environs par nos propres moyens. Dans un village, on se fait rattraper par un peloton de trois gosses à vélo qui nous suivent un bout de temps (malgré une chaîne qui déraille tous les 50m pour l'un d'eux). Marrant.

dimanche 6 juin 2010

Sayonara Nihon

Fin de notre premier pays. Ce fut trop court pour un pays d'une telle richesse, et surtout d'une telle complexité.
Nous en retiendrons un esthétisme fabuleux qui cohabite avec le kitsch le plus débridé, un environnement surpeuplé et extrêmement bruyant, et dont pourtant il est possible de s'isoler en marchant 10 min (les plaines sont le domaine exclusif de la ville, mais les collines environnantes sont toujours étonnament intactes).
De même il est surprenant de voir que le Japon a un comportement écologique franchement moyen (packaging à outrance, amour du jetable) et dans le même temps ait un rapport religieux aussi fort avec la Nature.
On l'a entendu des centaines de fois : le Japon allie modernité extrême et respect scrupuleux de beaucoup de traditions. C'est un cliché, mais il est non seulement vrai, mais frappant.

On reviendra, c'est sûr. On vous laisse quelques photos qui, espérons-le, transmettront un peu de l'atmosphère des lieux.

samedi 5 juin 2010

Bambi attack

Ils sont là. Ils ont l'air mignon, mais ne vous y fiez pas.

La municipalité multiplie les mises en garde, mais il est déjà trop tard, ils ont noyauté la ville, et monté leur monopole d'approvisionnement en biscuits.

Bon, ok, on exagère un peu. Mais promis, les daims sont chez eux à Nara, participent beaucoup à l'originalité du lieu, et ont vraiment des biscuits spéciaux agréés (il est interdit de les nourrir, sauf avec ces biscuits), en vente partout pour 300 yens.
Pour le reste, c'est un peu le syndrome Kyoto : quelques beaux sites mais très (trop) visitées, et une foule de petits sanctuaires solitaires et d'arbres sacrés qui apparaissent pour nous seuls pour peu que l'on s'éloigne (ne serait-ce que de 50m) des sentiers battus.


Nara a été la première vraie capitale du Japon, il y a 1300 ans. C'est apparemment très riche au niveau culturel, mais cette richesse est dans les musées (payants, et chers) et les temples (idem). L'âme d'un lieu n'a pas à être mise en boîte, on ne cautionne pas.


Par contre, le domaine de Nara est en bordure d'une réserve protégée établie autour d'une montagne, sacrée depuis des millénaires. On ne le répétera jamais assez, les forêts japonaises sont magnifiques.

vendredi 4 juin 2010

Nouvelle étape : Kyoto

Nous avons laissé Tokyo la moderne pour Kyoto la classique, la ville aux 17 patrimoines mondiaux de l'UNESCO, et aux tousites bien plus nombreux encore.

Premier jour : le château Nijo, construit par Ieyasu Tokugawa, premier shogûn du Japon. Ca déborde pas de kitsch, au contraire, mais c'est beau, surtout pour quelque chose construit par des militaires ;)


Le lendemain, notre véritable coup de coeur, le sancutaire shinto d'Inari et ses torii (les portiques représentant le passage entre le monde profance d'ici-bas et le monde sacré des kamis)
L'allée chemine dans la forêt sur 2 kilomètres, sous un couvert de portails orange vif et noirs.


Les touristes s'arrêtent aux premiers 500m, le reste est le domaine de quelques fidèles, des grands arbres et des kami.
L'esthétisme est fabuleux, bref, on est fan (si vous n'aviez pas compris)

L'après-midi, Kiyomizu-dera, le temple de "l'eau pure" construit à flanc de montagne sur des pilotis, l'un des 3 sites les plus visités de Kyoto. Beau, et on n'est pas les seuls sur le coup forcément.

Le lendemain, rebelote pour les 2 autres sites majeurs de Kyoto : le temple Ryoan-ji et son jardin sec, et le Ginkaku (le pavillon d'or).


jeudi 3 juin 2010

Ceci est un message à caractère informatif

Un post pour signaler deux nouvelles pages, créées à partir de vos différentes remarques :

Etape par Etape : C'est le coin des anecdotes et des humeurs du moment. En clair, on raconte notre vie de tous les jours, et comme on n'a pas la prétention de penser que ça mérite un post à chaque fois, on vous laisse aller voir par vous-même :)

Le coin des Photos : La page regroupe toutes nos photos, présentées en diaporama.

Voili voilou, bonne balade sur le site !


En bonus track, juste pour vous : deux-trois bizarreries nippones.
Tout d'abord dans la rubrique "on a testé pour vous" : le jeu télévisé. Un subtil mélange de crétin et de kitsch. Ça valait bien une vidéo, on vous laisse juges (et désolés pour le cadrage, filmer une télé, c'est pas évident ^^).



PS : c'est l'équipe rouge qui a gagné.

Ensuite, "on a testé pour vous, mais en plus on a adoré" : les fruits en gelée. C'est d'autant plus sympa que les fruits et légumes frais coûtent un bras : 200-300 yens (2-3 euros) pour une pomme, 84 yens pour une carotte (vendue à l'unité, si, si)










Enfin, la question du mois. Un peu partout on trouve des bouteilles d'eau comme celles-ci :

Il s'agit presque toujours du même modèle (2L, carrée, sans étiquette), et ce dans tous les lieux qu'on a visités. Apparemment, c'est censé chasser les chats, on en trouve donc beaucoup autour des poteaux et des poubelles. Mais même les japonais n'en sont pas sûrs... Si quelqu'un a une explication définitive à apporter, on est preneur.

Et n'oubliez pas, vos commentaires font toujours très plaisir à lire, même si nous n'y répondons pas toujours tout de suite.