Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



jeudi 29 juillet 2010

Great Ocean Road-trip

Après les Blue Mountains, direction la pointe sud-est de l'Australie, dans l'état de Victoria (Melbourne). 900km dans un van qui roule à 90km, c'est looooong. Il n'empêche, le petit côté midwest du paysage qui défile n'est pas vilain.




Une reprise de contact avec les bouchons de la banlieue de Melbourne plus tard (nous confirmons, ça ne nous manquait pas), apparaît le bleu de l'Océan circumpolaire, et ses rouleaux.
Le climat est océanique (il pleut), l'herbe est verte et grasse, les champs sont couverts de moutons. Bref, c'est un peu l'Irlande avec les kangourous et les surfeurs.


Nous suivons la Great Ocean Road, qui s'étend sur 250 km de Torquay à Warrnambool entre plages, champ à moutons et forêts pluviales remplies de fougères arborescentes.



La côte est célèbre pour sa frange d'immenses falaises calcaires qui plongent dans la mer.




La région est quadrillée par les parcs nationaux et compte pas mal d'habitants emblématiques, dont la petite peluche bouffeuse d'eucalyptus : le koala. Mignon comme tout, avec 2 de tension (pas besoin de beaucoup se démener pour chasser des feuilles).


Autres bestioles, rencontrées à Tower Hill (un ancien volcan éteint, comme quoi on sera arrivé à voir des volcans dans tous les pays jusqu'à présent !) : le wallaby noir et l'émeu.



PS : on a fini par craquer pour une bouteille de vin australien : fort cher (à cause des taxes) mais délicieux ma foi. ^^

dimanche 25 juillet 2010

On the road again



Troisième étape de notre tour en Australie : road-trip sur la côte sud-est, en partant de Sydney.

Notre escale à Sydney fut des plus succinctes : le temps de récupérer le van, de passer au Grand Post Office et de voir à quel point il est galère de conduire dans la City, et on s'est enfui. Mais la ville semble belle et agréable, nous y passerons quelques jours avant de reprendre l'avion. :)

Road-trip dans notre petit van aménagé donc, direction tout d'abord les Blue Mountains, à 200km à l'ouest de Sydney.


Dans un paysage de montagnes bien comme il faut et propre sur lui, les gens vivent en bas, tandis que les sommets, si besoin délimités par quelques falaises ad hoc, demeurent intacts.
Ben là, c'est tout le contraire : les villes s'étendent sur un plateau à 1000m d'altitude ceinturé de falaises vertigineuses. En bas, d'immenses vallées d'érosion couvertes de forêts d'eucalyptus (le "bleu" des Blue Mountains vient des kilomètres carrés de ces eucalyptus qui dégagent des volutes de résine bleutées), et vierges de toute trace humaine. Pas de route qui descende, seulement quelques sentiers bien raidasses ménagés dans la roche.

Après une nuit sur le parking du coin, nous découvrons les Blue Mountains par les Wentworth Falls et le National Pass, un sentier qui surplombe la forêt sur une vire à mi-falaise.

Plusieurs rivières s'élancent des falaises de sandstone (grès) jaune et rouge, de 200 ou 300m de haut.




Le lendemain, nous allons voir la forêt de plus près, en partant du plateau. Décidément, le relief laisse perplexe : il faut tout d'abord descendre 600m en commençant par la falaise, par un chemin qui vaut son pesant d'adrénaline.


En bas, la forêt humide et bruyante de tous ses oiseaux.


Bien sûr, il faut ensuite remonter tout ce qu'on a commencé par descendre...
Petit détour par une grotte sculptée par le vent dans les couches de grès tendres.


Oui, oui, c'est bien de la pierre.


Ci-dessous : vous apprécierez la photo ci-dessous (même floue, vous apprécierez, point. ;-) ) : il a fallu une bonne dizaine de tentatives avant d'avoir un cliché montrable de cette sale bête, pourtant très jolie. Un perroquet local, du nom de Rosella (on n'invente rien).


Au passage, nous avons donc découvert l'hiver austral, qui vaut largement le nôtre. Les températures vont habituellement de 5 à 15°C, mais nous avons eu droit déjà au givre dans le van (ci-dessous). Dire que nous sommes autour de 35° latitude sud seulement. La Nouvelle-Zélande promet. ^^


mercredi 21 juillet 2010

Comme un poisson dans l'eau

Nous voici donc à Cairns, sur la côté Est australienne. La ville est une station balnéaire plutôt sympa pour qui veut explorer les environs à la journée ou se prélasser sur le lagon artificiel (ci-dessous, de nuit). Pas de plage ici, Cairns est entourée de mangroves. Nombre d'auberges de jeunesse bon marché (ça change de Darwin ^^), la ville compte autant de backpackers que Nice regorge de rupins.

Bon, on a déjà eu nos coups de soleil à Lombok, alors autant passer aux choses sérieuses : aujourd'hui, tour de Benoît qui profite de son PADI pour plonger (et snorkeler) sur la Grande Barrière de Coraill.

Plongée au départ de Cairns donc, à bord d'un de ces tours à la journée qui coûte un bras, mais sans lesquels on ne peut rien faire (à moins de vendre son deuxième bras et avoir son propre bateau)
Et puis comme on est sympa, on a re-cassé la tirelire et loué au passage un appareil photo avec boitier étanche pour vous montrer à quel point c'est chouette. ;-)

Deux heures de trajet pour rejoindre les récifs au large de la côte. Là, au milieu de rien (la côte était à peine visible) des patates de corail qui aflleurent. Sous l'eau, la claque : coraux par milliers entre 1m et 15m de fond (et pourtant le ciel était couvert, et la visibilité était médiocre).
Allez, c'est parti pour le Monde du Silence (plongée puis snorkeling).





Un des nombreux poisson-perroquets qui râtissent les coraux




Une chenille de mer. En Chine, ça se mange. Un couple d'étudiants chinois super cool sur le bateau confirme ^^ . Pour la petite histoire, ils ont fait une introduction à la plongée (avec bouteilles et tout) sans savoir nager. Je commence à penser que le test de nage du PADI est globalement super inutile.


Trois ou quatre tortues traînent dans le coin, apparemment pas trop alarmées par la grappe de snorkelers qui écume la surface. Elles sont décidément bonne pâte (perso, j'en aurais mordu deux ou trois pour l'exemple).


Un poisson-ange passe...



Et enfin un gros bumphead d'un bon 1m50 (regardez la taille des poissons à côté, ils font 5-8 cm chacun. Notez aussi le sourire de la bébête, un rêve de dentiste ;-D ).


Demain, nous quittons officiellement les tropiques pour Sydney et un road-trip sur la côte Sud et la Great Ocean Road. Adieu aux 30°C quotidiens, Élodie sort sa polaire pour les prochains mois.

vendredi 16 juillet 2010

Elo&Ben vs. wild

... ou la découverte de l'Australie.

Nous avons quitté nos plages de Lombok, pour rentrer par le chemin des écoliers : retour à Bali et sa foule où on ne s'est attardé que pour voir une crémation (qui est une véritable fête populaire), détour par l'île de Nusa Penida, l'île des démons, où ne vont les Balinais que pour calmer les mauvais esprits.
Des Balinais donc, et aucun touriste : sur les 150 ou 200 personnes du ferry, nous étions les seuls occidentaux. Rien à voir de très particulier si ce n'est les temples dédiés aux démons grimaçants, et surtout une idée de Bali il y a 30 ans : pas de touristes, et des gens beaucoup plus sympas, gentils, et qui n'essaient de vendre qui une chambre, qui un transport. Chouette, reposant et beau.

Au passage, vous l'aurez compris, Bali n'a pas été un coup de coeur du tout, ni pour nous ni pour tous les back-packers que nous avons croisés. A se demander pourquoi tout le monde parle de l'ineffable charme de l'île... Peut-être parce que les gens ne poussent pas beaucoup plus loin en Indo. Dommage.

Détour enfin par la petite île voisine de Nusa Lembogan, sa mangrove et nos premiers (petits) crocos. (Nous mettrons une ultime galerie de photos sur l'Indonésie dans le Coin des Photos si la connexion WiFi du McDo le permet...).

Arrivée à Darwin, Northern Territory, donc, et retrouvailles avec l'Occident. Darwin est une petite ville de 70000 habitants, quelconque à souhait, et surtout surtout affreusement chère.
L'Australie est censée être la patrie du back-packer sans-le-sous, mais on se demande bien comment : les auberges de jeunesse affichent un 30AUD (20 euros) par personne pour un lit en dortoir, les parcs nationaux sont quasiment inaccessibles sans véhicule personnel, et la moindre binouze est à plus de 3 dollar la bouteille (argh).

On est donc obligé de louer une voiture pour 10 jours pour pouvoir visiter les parcs, partagée avec Nico, traveller français super sympa rencontré à l'aéroport, et qui est sur la route depuis 15 mois. On n'a pas de popotte ni de réchaud : ce sera donc pique-nique pour les 10 prochains jours.

Cap au Sud sur la mythique Stuart Highway, la route qui traverse l'Australie du Nord au Sud de Darwin à Adelaïde. A la sortie de Darwin, c'est le soulagement : la voilà l'Australie, la vraie : les kilomètres de lignes droites, le bush à perte de vue, les Road Trains (les camions à 3 ou 4 remorques qui traversent l'Australie de part en part) les outbackers super sympas malgré leur accent impossible ("hello" se prononce quelque chose comme "helloï..". On vous laisse imaginer le reste)



Tout d'abord, direction le parc national de Litchfield, un des plus petits du coin ("juste" une heure de voiture pour le traverser) qui s'étale entre les plateaux marneux arides et les basses terres plus arrosées.


Côté bébêtes en tous genres, on en prend plein la vue dès le début : perruches, termitières cathédrales de 4m du haut, kangourous (forcément), dingo, varans, énormes araignées et chauves-souris. Et pas de crocodiles, ce qui nous permet de se rafraîchir tranquillement dans les rivières.



Nous y passons trois jours entre tour en voiture d'un site à l'autre et rando d'une journée au centre du parc sans rencontrer âme qui vive. C'est finalement la fin des vivres qui nous chasse vers la civilisation.

Après une halte-réapprovisionnement (pain de mie, thon, ketchup, 20L d'eau, youhou ! ) c'est reparti pour le Kakadu National Park, le plus grand d'Australie (24000 km²). Chaque année à la saison des pluies, la majorité du parc devient un gigantesque marais, dont il reste à la saison sèche (en ce moment) d'immenses étendues de bush et de savanes émaillées de marais à perte de vue, de billabongs (étangs), de cours d'eau qui serpentent entre les blocs de "sandstone" rouges et bruns. Des milliers d'oiseaux y vivent, pour la joie de nos appareils photos.


Immense et magnifique donc, et à la différence du parc de Litchfield, également peuplé de deux adorables bestioles :
Le premier est le crocodile d'estuaires (le fameux "saltie") : 5m de long et toutes ses dents, territorial et aggressif, il interdit la baignade partout dans le parc. Il n'empêche, ces gros crocos filant silencieusement dans l'eau brune sont magnifiques.

Le deuxième et de loin le pire, c'est le moustique : Le bruit d'UN moustique dans l'oreille vous fait criser ? Imaginez le bourdonnement d'une cinquantaine de moustiques quand on n'est protégé que par de l'anti-moustiques. Croyez-nous, c'est flippant. Et l'imprégnation de la moustiquaire est une farce : les moustiques nous ont piqué à travers les mailles partout où ils pouvaient nous atteindre.

Résultat des courses : entre 20 et 30 piqûres nocturnes pour chacun, ce qui renvoie nos précédents scores aux oubliettes. Nos journées s'arrêtent donc très précisément au coucher du soleil (alors forcément on fait des nuits de 10h en moyenne, pas de souci côté temps de sommeil ^^ ) .
La photo montre le tableau de toutes les espèces de moustiques australiens. Vous noterez que presque toutes sont présentes dans le Nord de l'Australie...


Il s'agit aussi d'un territoire aborigène, et nous visiterons plusieurs sites de peintures rupestres. Certaines parois s'ornent de fresques s'entrelaçant (les aborigènes accordent souvent plus d'importance au fait de peindre qu'au dessin lui-même, et recouvrent les anciennes peintures par les nouvelles).Certains dessins qui ont l'air presque récents remontent à 5000 ans.


Après 3 jours pleins passés à nourrir les moustiques, nous nous enfonçons à nouveau de 100km dans les terres pour visiter les gorges de la Katherine River. Plus de moustiques (joie !), de grands rochers rouges qui tombe dans une eau de baignade parfaite (pas de croco, re-joie !). Nous fêtons au passage le 14 juillet par un poulet rôti.


Nico et Benoît font les cons : j'escalade un caillou, je plonge du caillou, et je recommence.

A l'heure qu'il est, nous sommes à Katherine, gros bourg en sortie des gorges, en attendant de retourner à Darwin. Nous allons tenter d'avancer notre billet pour Cairns, le Top End n'a plus grand chose à offrir, surtout sans voiture ou 4x4. Si Qantas refuse, ce sera Alice Springs à 1500 km au sud, en plein outback. A suivre donc :)