Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



vendredi 16 juillet 2010

Elo&Ben vs. wild

... ou la découverte de l'Australie.

Nous avons quitté nos plages de Lombok, pour rentrer par le chemin des écoliers : retour à Bali et sa foule où on ne s'est attardé que pour voir une crémation (qui est une véritable fête populaire), détour par l'île de Nusa Penida, l'île des démons, où ne vont les Balinais que pour calmer les mauvais esprits.
Des Balinais donc, et aucun touriste : sur les 150 ou 200 personnes du ferry, nous étions les seuls occidentaux. Rien à voir de très particulier si ce n'est les temples dédiés aux démons grimaçants, et surtout une idée de Bali il y a 30 ans : pas de touristes, et des gens beaucoup plus sympas, gentils, et qui n'essaient de vendre qui une chambre, qui un transport. Chouette, reposant et beau.

Au passage, vous l'aurez compris, Bali n'a pas été un coup de coeur du tout, ni pour nous ni pour tous les back-packers que nous avons croisés. A se demander pourquoi tout le monde parle de l'ineffable charme de l'île... Peut-être parce que les gens ne poussent pas beaucoup plus loin en Indo. Dommage.

Détour enfin par la petite île voisine de Nusa Lembogan, sa mangrove et nos premiers (petits) crocos. (Nous mettrons une ultime galerie de photos sur l'Indonésie dans le Coin des Photos si la connexion WiFi du McDo le permet...).

Arrivée à Darwin, Northern Territory, donc, et retrouvailles avec l'Occident. Darwin est une petite ville de 70000 habitants, quelconque à souhait, et surtout surtout affreusement chère.
L'Australie est censée être la patrie du back-packer sans-le-sous, mais on se demande bien comment : les auberges de jeunesse affichent un 30AUD (20 euros) par personne pour un lit en dortoir, les parcs nationaux sont quasiment inaccessibles sans véhicule personnel, et la moindre binouze est à plus de 3 dollar la bouteille (argh).

On est donc obligé de louer une voiture pour 10 jours pour pouvoir visiter les parcs, partagée avec Nico, traveller français super sympa rencontré à l'aéroport, et qui est sur la route depuis 15 mois. On n'a pas de popotte ni de réchaud : ce sera donc pique-nique pour les 10 prochains jours.

Cap au Sud sur la mythique Stuart Highway, la route qui traverse l'Australie du Nord au Sud de Darwin à Adelaïde. A la sortie de Darwin, c'est le soulagement : la voilà l'Australie, la vraie : les kilomètres de lignes droites, le bush à perte de vue, les Road Trains (les camions à 3 ou 4 remorques qui traversent l'Australie de part en part) les outbackers super sympas malgré leur accent impossible ("hello" se prononce quelque chose comme "helloï..". On vous laisse imaginer le reste)



Tout d'abord, direction le parc national de Litchfield, un des plus petits du coin ("juste" une heure de voiture pour le traverser) qui s'étale entre les plateaux marneux arides et les basses terres plus arrosées.


Côté bébêtes en tous genres, on en prend plein la vue dès le début : perruches, termitières cathédrales de 4m du haut, kangourous (forcément), dingo, varans, énormes araignées et chauves-souris. Et pas de crocodiles, ce qui nous permet de se rafraîchir tranquillement dans les rivières.



Nous y passons trois jours entre tour en voiture d'un site à l'autre et rando d'une journée au centre du parc sans rencontrer âme qui vive. C'est finalement la fin des vivres qui nous chasse vers la civilisation.

Après une halte-réapprovisionnement (pain de mie, thon, ketchup, 20L d'eau, youhou ! ) c'est reparti pour le Kakadu National Park, le plus grand d'Australie (24000 km²). Chaque année à la saison des pluies, la majorité du parc devient un gigantesque marais, dont il reste à la saison sèche (en ce moment) d'immenses étendues de bush et de savanes émaillées de marais à perte de vue, de billabongs (étangs), de cours d'eau qui serpentent entre les blocs de "sandstone" rouges et bruns. Des milliers d'oiseaux y vivent, pour la joie de nos appareils photos.


Immense et magnifique donc, et à la différence du parc de Litchfield, également peuplé de deux adorables bestioles :
Le premier est le crocodile d'estuaires (le fameux "saltie") : 5m de long et toutes ses dents, territorial et aggressif, il interdit la baignade partout dans le parc. Il n'empêche, ces gros crocos filant silencieusement dans l'eau brune sont magnifiques.

Le deuxième et de loin le pire, c'est le moustique : Le bruit d'UN moustique dans l'oreille vous fait criser ? Imaginez le bourdonnement d'une cinquantaine de moustiques quand on n'est protégé que par de l'anti-moustiques. Croyez-nous, c'est flippant. Et l'imprégnation de la moustiquaire est une farce : les moustiques nous ont piqué à travers les mailles partout où ils pouvaient nous atteindre.

Résultat des courses : entre 20 et 30 piqûres nocturnes pour chacun, ce qui renvoie nos précédents scores aux oubliettes. Nos journées s'arrêtent donc très précisément au coucher du soleil (alors forcément on fait des nuits de 10h en moyenne, pas de souci côté temps de sommeil ^^ ) .
La photo montre le tableau de toutes les espèces de moustiques australiens. Vous noterez que presque toutes sont présentes dans le Nord de l'Australie...


Il s'agit aussi d'un territoire aborigène, et nous visiterons plusieurs sites de peintures rupestres. Certaines parois s'ornent de fresques s'entrelaçant (les aborigènes accordent souvent plus d'importance au fait de peindre qu'au dessin lui-même, et recouvrent les anciennes peintures par les nouvelles).Certains dessins qui ont l'air presque récents remontent à 5000 ans.


Après 3 jours pleins passés à nourrir les moustiques, nous nous enfonçons à nouveau de 100km dans les terres pour visiter les gorges de la Katherine River. Plus de moustiques (joie !), de grands rochers rouges qui tombe dans une eau de baignade parfaite (pas de croco, re-joie !). Nous fêtons au passage le 14 juillet par un poulet rôti.


Nico et Benoît font les cons : j'escalade un caillou, je plonge du caillou, et je recommence.

A l'heure qu'il est, nous sommes à Katherine, gros bourg en sortie des gorges, en attendant de retourner à Darwin. Nous allons tenter d'avancer notre billet pour Cairns, le Top End n'a plus grand chose à offrir, surtout sans voiture ou 4x4. Si Qantas refuse, ce sera Alice Springs à 1500 km au sud, en plein outback. A suivre donc :)

5 commentaires:

Ben + Elo en balade a dit…

Finalement, nous avons pu avancer le vol pour Cairns à lundi (le 19 Juillet). Pas d'Alice Springs donc, mais une cure anticipée de Grande Barrière de Corail. :)
En attendant, nous sommes à Darwin, où les locaux sont aussi cons et antipathiques que les outbackers sont sympas. Patience.

Serge a dit…

Pour vous déplacer, avez-vous tenté le stop? En Australie, ça doit bien marcher, non? enfin, ça doit bien rouler, plutôt...

Bon courage pour la suite.

Ben + Elo en balade a dit…

D'après un australien, le stop ne semble pas marcher aussi bien qu'avant (on n'a d'ailleurs pas croisé un seul autostoppeur sur le bord de la route). On va tester à Cairns, il y a plus de monde là-bas.
Verdict d'ici une semaine ou deux ;)

Christian a dit…

La photo du varan (si le lezard est bien un varan) est exceptionnelle. Je suis fan

Gilles a dit…

He ben he ben... désolé de ne pas avoir mis de commentaire plus tôt, ca fait bien envie votre voyage !
Je vous suis en tout cas avec plaisir, merci pour les photos et les commentaires :)

Bon courage pour la suite, et faites encore des photos dans le genre du lézard, elle est effectivement superbe !

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