Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



samedi 12 juin 2010

Into the wild

Arrivés à Java par bus de nuit (ce qui nous vaut quelques péripéties qui valent leur pesant de cacahuètes (allez voir Étape par Étape pour les détails)), nous voici aux portes du parc du Tengger.
Au détour de la route qui sort du dernier village, la Caldeira du Tengger, et le volcan Bromo.
Le cratère, entouré de volcans plus anciens, s'élève de la plaine de cendres devant nous en fumant doucement.

Le lendemain, lever à 3h et grimpouille en Jeep jusqu'au point de vue "officiel" où s'agglutinent les touristes en attendant le lever de soleil sur la caldeira. Mais il faut avouer que c'est sacrément beau.
Ok pour le tribut au tourisme facile, mais point trop n'en faut. Nous fuyons à pied à travers la Mer de Sable, vers le Semeru. Les herbes hautes remplacent la cendre alors que nous contournons les flancs cannelé du Bromo.
Une grande muraille de lave moussue nous entoure d'un côté. La caldeira est déserte, gigantesque.


Le lendemain, la montée vers le Semeru traverse les forêts pluviales d'altitude de Java. C'est notre première incursion dans les forêts primaires indonésiennes (malheureusement réduites à portion congrue sur l'île de Java).

C'est beau, c'est long (7h de marche dans la journée au final) et c'est le royaume du végétal :
le chemin est bien tracé, mais est souvent enfoui sous les herbes et les bambous. Nous montons doucement au milieu des fourgères arborescentes.


Par contre, chose étrange, les fourrés sont silencieux et immobiles : pas de bébêtes partout comme nous nous y attendions. Voilà qui soulage la bébêtophobie potentielle d'Elodie.

Au niveau du lac Ranu Kumbolo, la forêt s'éclaircit, et cède la place par endroits à de la prairie d'herbes hautes.


Le surlendemain, Benoit à l'assaut du sommet se lève à 1h du matin, et prend un but (hop, retournez à Etape par Etape ;-) ).
Tant pis, nous nous offrons le lever de soleil depuis le pied du Semeru. C'est beau, et le monstre nous gratifie d'un gros panache qui flamboie au soleil.


PS : Dernière consolation : le fait d'être redescendus tôt nous a finalement évité de justesse la pluie à 13h en bas. Dans le cas contraire, nous aurions dû passer la nuit en forêt (sans bouffe), le chemin est trop dangereux sous la pluie.
PPS : coup de gueule contre les randonneurs indonésiens, qui dégueulassent leur belles montagnes. Pour trouver le chemin, c'est pas dur, il suffit de suivre les papiers et les bouteilles en plastique. Les coins où l'on peut dormir sont subtilement signalés par des tas de poubelles. Bande de cons.

3 commentaires:

Geneviève a dit…

J'ai été éblouie par le lever de soleil, j'ai frissonné avec Benoît sur les pentes du volcan, j'ai ri de vos péripéties et j'ai oublié les touristes

Geneviève a dit…

Vous ne nous dites pas comment va la forme.
Pas trop d'humidité, de manque de sommeil ? Moustiques dans les plaines ? Pas trop chaud ?
Bonne nourriture ?

Unknown a dit…

Pourquoi pas de bébêtes ? est-ce la peur (cela me fait penser à la fuite des animaux quand la savane prend feu.Mais ce silence, ne rajoute -il pas encore plus de fascination et d'émerveillement à tout ce qui vous entoure .(En faisant abstraction , si cela est possible ,aux papiers et bouteilles en plastique).

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