Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



vendredi 8 octobre 2010

Elo & Ben of the Jungle

Rurrenabaque est décidément une petite ville très sympa, animée, et rythmée le lundi matin par le défilé de la Marine bolivienne. Essayez de trouver un littoral bolivien sur une carte, et vous comprendrez l'amusant de la situation. La vie est moins rude ici, et les habitants sont en effet plus exubérants que les montagnards un peu bourrus de l'altiplano andin. Le platano (banane) a remplacé la papa (pomme de terre) dans les assiettes, et nous retrouvons les jus de fruits frais (banane, papaye, pastèque, coco, orange, carambole, mangue parfois) oubliés depuis l'Indonésie.

Rurrenabaque a aussi la bonne idée d'être sise en bordure de la jungle du Parc National Madidi, et à proximité de la pampa. Une palanquée d'agences proposent des tours dans l'une et l'autre. Très bien, nous prendrons un tour de 3 jours dans chaque, avec l'agence Mashaquipe. Nous faisons un peu de pub pour les agences que nous avons aimées, parce que toutes les agences ne se valent pas, et certaines se foutent éperdûment de limiter au maximum l'impact sur l'environnement, de ne pas harceler les animaux et faire profiter les communautés indigènes qu'elles visitent. Mashaquipe est une agence tenue par une communauté Tacuna, et s'est montrée très responsable sur tous ces points ; c'est suffisamment rare pour être noté.

C'est donc parti pour 3 jours dans la selva en compagnie d'un guide Tacuna. Il faut 3 heures pour remonter le Rio Beni puis un des ses affluents jusqu'au camp de base de l'agence. Points notables : le campement est rempli de beaux papillons et de beaux hamacs. Elodie révise son opinion sur la jungle censément inhospitalière.




Du campement, nous ferons quantité de balades de une à trois heures, dont des marches de nuit. La forêt est effectivement d'une richesse que nous n'avions jamais vue : plantes à foison tout d'abord (dont beaucoup de médicinales) : arbre à curare, arbre à fourmis, arbre-viagra-naturel (on vous laisse imaginer son utilité), liane étrangleuse, etc etc.





Les oiseaux et les mammifères sont plus durs à observer : jaguar dont nous ne verrons que les traces, singes hurleurs et capucins que nous entendrons, tapirs, cerfs. Nous avons pu tout de même voir des troupeaux entiers de pecaris (cochons sauvage dont l'odeur musquée nous assaille bien avant de les apercevoir) et des coatis (ci-dessous).


Enfin bien sûr les insectes, omniprésents. Ci-dessous, les "fourmis coupeuses de feuilles" (pas sûr que ce soit le nom officiel) a.k.a. "fourmis tueuses de tentes" (sûr que ce n'est pas le nom officiel) : elles se laissent tromper par la toile de nylon, et peuvent joyeusement ruiner une tente en une heure ou deux. La preuve : Elodie y a gagné un joli trou tout propre dans la housse imperméable de son sac à dos.



La nuit, la selva est plus fourmillante encore d'animaux en chasse. Nous verrons un tatou, un beau spécimen de tarentule grande comme la main, et des fourgons entiers d'insectes et araignées diverses (dont une part non négligeable aggripée à notre moustiquaire).



Le lendemain (le deuxième jour), nous partons pour une marche plus longue afin d'aller camper plus profondément dans la jungle.





A l'aube, nous pouvons ajouter à notre liste le spectacle superbe d'une colonie d'aras nichant -et braillant- dans une falaise.



Nous renterons en mashaquipe (radeau traditionnel de bois de balsa, d'où notre agence tire son nom) jusqu'au camp de base, puis en bateau jusqu'à Rurrenabaque.


1 commentaires:

Unknown a dit…

les deux perroquets,en aurons des histoires à se raconter, sur les nouveaux aventuriers....

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