Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



jeudi 21 octobre 2010

Rio Express, 2ème partie

Un message rapide pour vous dire que nous avons mis à profit un WiFi inespéré et mis-à-jour les galeries de photos de Picasa.

Le Rio Express avance puisque nous sommes au Brésil, dans le Mato Grosso do Sul pour être exact. C'est déjà un bon début... sauf que nous passons au Paraguay dès demain et virons cap au Sud pour faire un détour vers les somptueuses chutes d'Iguazu à la frontière Brésil-Argentine-Paraguay. Le Paraguay, ce pays dont personne ne parle jamais, a pour lui le charme du mystère, et surtout le charme d'un joli raccourci. Nous en saurons plus d'ici quelques jours.

Résumé du trajet depuis que nous avons laissé les crocos de la pampa : depuis Rurrenabaque, nous avons rejoint Trinidad en mini-bus à la limite du bassin amazonien. La route nous inquiétait un peu car elle est souvent coupée en cas de pluie, et la saison humide approche. En fait, tout s'est bien passé, avec seulement une crevaison et un changement de véhicule parce que les boulons de la nouvelle roue menaçaient ruine. La Bolivie quoi ^^

Neuf heures plus tard, nous sautons dans un bus de nuit, pour enchaîner neuf nouvelles heures jusqu'à Santa Cruz. Santa Cruz est la deuxième plus grande ville de Bolivie : moderne, peu touristique et peuplée de boliviens stressés bien moins sympa que jusqu'alors. A cela, il faut ajouter un chaqueo, c'est-à-dire la fumée provoquée par les brûlis et les incendies de forêts volontaires dans le bassin amazonien, particulièrement tenace.

Deux bonnes raisons pour s'évader trois jours vers la cordillère orientale, à Samaipata, juste à côté d'un grand site pre-inca : El Fuerte. A peine à 120 km de Santa Cruz la tropicale, nous trouvons un climat quasi-méditerranéen, et une grosse poignée d'expatriés européens qui y tiennent boutique. Une boulangerie française, la rana (grenouille), un débit de bière allemand (Bistro Baden) : les clichés ont la part belle.



Quant à El Fuerte, c'est un immense monolithe aménagé à coups de burin en centre cérémoniel, le plus grand du monde (200 x 60m). Impressionnant, et décevant à la fois de ne pas pouvoir approcher vraiment les symboles incas et pre-inca gravés dans la roche.


Revenus à Santa Cruz, nous faisons nos adieux à la Bolivie et partons en train vers la frontière : 20h pour faire les 600km jusqu'au Brésil à travers le semi-désert du Chaco. Oui oui, ça fait bien du 30km/h de moyenne...



A partir de là, nous entrons au Brésil. Le joyau du Pantanal tout d'abord, immense plaine alluviale, inondée à chaque saison des pluies, et bourrée d'animaux.


Au-delà, le plateau du Mato Grosso qu'on aimerait oublier, avec ses monocultures de canne et d'OGM à perte de vue et la fumée noire des raffineries de sucre. Enfin Campo Grande (7h de bus, capitale régionale sans grand intérêt), et la frontière paraguayenne (5h30 de bus), où nous nous trouvons.

Le Brésil est un autre monde : immense, bien plus moderne, bien plus cher aussi, et non hispanophone. Malgré notre vocabulaire limité à 5 mots de portugais mal prononcés, les habitants sont incroyablement ouverts et amicaux. Promis, après le Paraguay, on y retourne.

1 commentaires:

Geneviève a dit…

La photo du monolithe d'El Fuerte agrandie au maximum est tout à fait impressionnante.

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