Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



samedi 11 septembre 2010

Atacama

Nous avions posté la dernière fois de Santiago, de notre petit auberge de jeunesse.


A peine sorti de la ville, notre bus remonte la grande plaine côtière aride coincée entre les Andes et la Pacifique. Le paysage défile, devenant de plus en plus désertique. Quasi 24 h de bus plus tard, nous nous réveillons au fond de l'Atacama, dans un paysage lunaire, à San Pedro de Atacama.


San Pedro est une petite ville située à 2400 m d'altitude au fond d'une dépression, au bord du salar (lac de sel) d'Atacama. C'est paumé au fond du Chili, à un jet de pierre de la frontière bolivienne, et à deux jets de pierre de l'Argentine. Autour, c'est un désert de sel et de pierre volcanique, entrecoupé de petites oasis et cerné par les volcans.


Mais il faut avouer que la région est magnifique, à la limite entre l'Atacama et le Sud Lipèz bolivien. Le problème est que pour s'échapper de la ville et profiter de la plupart des sites aux alentours, il faut passer par un tour-opérateur. Compter 40 à 100 euros pour deux pour la journée. Ouch.

Notre tour de la journée nous a amenés jusqu'au bord d'une lagune sur le salar d'Atacama, où une colonie de flamands roses pêchent la crevette (en fait, un crustacé microscopique qui vit dans l'eau saturée de sels).




Ensuite, direction deux lagunes à 4200 m, Miscanti et Meñiquès, à 150 km de San Pedro.




Et on a même pas eu de soroche (mal d'altitude). ^^ Le lendemain, solution plus économique et finalement beaucoup plus gratifiante : le vélo. Nous partons pour la Vallée de la Lune, dans la Cordillère de Sel (Cordillera de la Sal), à 15 km de San Pedro. On apprend au passage que la route est glissante par temps de pluie. Ca nous a pas trop préoccupé, à vrai dire ^^


Le paysage est immense, étrange et minéral.


Le massif est un gros tas d'argile et de sel gemme, et l'érosion a creusé des canyons dans le sel.



Pas le moindre être vivant, ni herbe ni oiseau (ni touriste). Juste le sifflement du vent. Nous sommes seuls au monde, sous un soleil qui ne fait pas d'ombre (le tropique du Capricorne est à 30 km d'ici).




Nous rentrons de cette boucle de 59 km par une route qui n'en finit. Ce n'est pas pour rien que le coin s'appelle "llano de la paciencia" (plaine de la patience).


Bilan de nos trois premiers jours passés ici : les paysages sont d'une beauté intense et âpre, les locaux sont super sympa, mais à part quelques heureuses exceptions, les touristes (dont beaucoup de français) sont globalement de fieffés gros beaufs. Après avoir fait les sauvageons un mois dans notre van en NZ, nous aurions bien aimé discuter avec d'autres globe-trotters (si possible pas dans notre baragouin español. Il est frustrant de ne pas pouvoir s'exprimer aisément, surtout pour Benoit qui essaie de recycler son italien). Bref, l'esprit traveler n'y est pas trop, et le moral n'est pas aussi au grand beau que le ciel andin.

Nous nous enfuyons en Bolivie dès que possible, et nous prendrons un tour vers le Sud Lipèz depuis là-bas.

7 commentaires:

Geneviève a dit…

Quel contraste avec la Nelle Zélande !

Sandra a dit…

C'est sur que de si grands paysages ne peuvent qu'entrainer des sentiments de solitude..! en fait, vous auriez du commencer votre aventure par là..

Ben + Elo en balade a dit…

Le probleme vient surtout des gens (pas du coin)... Soit des gros beaufs, soit des jeunes juste la pour parler español, et qui ne comprennent pas que :
1. tu ne puisses pas parler parfaitement la langue (qu'est ce que tu fais la alors ?!)
2. qui sont plus dans le trip "je fais la teuf" que de vrais voyageurs qui marchent a la debrouille.
D'ou notre sentiment actuel...

Anonyme a dit…

le dernier commentaire n est pas passe : c est plus difficile le net ou c est moi qui suis nul...
toujours de belles photos ,,,,quel plaisir de voyager envotre compagnie....

bonne continuation ,pensons à vous
bises de papa

Christian a dit…

Ah qu il est bon de se rappeler qu il existe des paysage aussi grand sans un horrible immeuble avec sa collec de cables.

Bon courage

Tché a dit…

c'est beau...

Aurélien a dit…

Ma chère!! Ces paysages sont terribles, arides, et immenses, de quoi se perdre dans la poussière salée d'une plaine sans fin?!!
Mouais il y a toujours des gens qui croient tout conquérir dans des lieues dont ils ne comprennent même pas l'intérêt... Mais bon vous au moins vous en profitez, donc Keep cool!
Au fait, Vous avez tenté de choper de la fricassée de crevettes minuscules pour le petit déj? ;-p

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