Voici le blog d'Elodie et Benoît, partis voir ce qu'il se passe de l'autre côté de notre cher globe. Donc direction longitude 180°, pour un périple autour du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud.



samedi 21 août 2010

Wild Wide West

Arrivés tout au bout du monde au Fiordland, nous n'avons d'autre choix que de rebrousser chemin, et remonter le long de la frontière Est des Alpes avant de pouvoir passer du côté Ouest par le Haas Pass. Il y a une différence frappante entre ce côté Est des montagnes et ses prairies d'herbes rousses, et les régions sous les vents d'Ouest (comme le Fiordland et toute la côté Ouest) couvertes de forêts pluviales.


De Te Anau, nous repassons donc à Queenstown, bourg-station de ski (rempli de p'tits jeun's avec bonnet de surfboardeux et bronzage en forme de masque de ski) flanqué de son lac, puis Wanaka (globalement idem et également avec un lac). Les eaux calmes du lac Wanaka reflètent des nuages décidément bien gris ; le côté Est n'est pas si sec que ça. Mais les prévisions météorologiques brillent ici par leur franche inexactitude : rien n'est donc perdu.


Pas de chance, la météo a cette fois raison : le lendemain, le temps est à une pluie tenace, qui nous incite à plier bagage et filer vers la côte Ouest. Un col et 150 km de route sinueuse plus tard apparaissent la côte coincée entre les montagnes et la Mer de Tasman, ses forêts pluviales moussues, ses rivières, ses phoques et ses manchots.


Pour les phoques et les manchots, c'est encore assez théorique : encore faut-il approcher les bestioles. Quelques plages reculées promettent des "Fiordland crested penguin". Pour les amateurs d'Evangelion, un "Fiordland crested penguin", c'est exactement un Pen-Pen, mais en beaucoup moins facile à voir : il nous a fallu une demi-heure de planque pour qu'apparaisse une petite forme noire se faufilant avec aisance dans les énormes rouleaux et se dirigeant (enfin) vers la plage... au moment où arrivent d'autres touristes qui font illico fuir notre Pen-Pen. Râah.
Bon, avouons que même sans volatile nageur, la plage est sublime.


La route littorale nous emmène au Nord, de l'autre côté du massif du Mont Cook, dont deux énormes glaciers, les Glaciers Fox et Franz Joseph parviennent à quelques 20km de la mer seulement (15 m de neige/an, vous vous souvenez ? Ça fait un paquet de glace qui dévale).
Le premier est le Glacier Fox, qui descend du Mt Tasman.


Pour avoir une meilleure vue, Benoît grimpe les 1000 m du Mont Fox (mode "droit dans le pentu dans un dédale de racines glissantes, jamais vu un sentier de basse montagne aussi bourrin"). D'en haut apparaissent les sommets enneigés et le glacier d'un côté...


... et la plaine frangée de grandes plages grises et sauvages de l'autre.


Vues de plus près, les plages ne sont d'ailleurs pas mal du tout.


Une plage isolée promet d'ailleurs des phoques cette fois-ci (des otaries à fourrure exactement). Bon, on retente donc le coup. Une heure trente d'un affreux sentier boueux plus tard (ça se mérite) apparaissent dans les embruns nos premiers palmipèdes.



On ne traînera pas, la marée est haute, le soleil décline et le temps change vite.


Trente kilomètres plus loin se trouve le Glacier Franz Joseph. Nous préférons largement le nom Maori : "Ka Roimata o Hine Hukatere" (les larmes de la fille de l'avalanche) Selon la légende, une jeune femme a un jour perdu son amant, disparu dans une des nombreuses crevasses de la montagne. Le glacier est né de ses pleurs, figés par le froid. Il faut croire que la demoiselle est inconsolable, car le glacier avance d'un mètre cinquante par jour (avec des pointes à 5m/jour).


Notre trajet le long de la côte Ouest s'achève par les Pancake Rocks...



... et une colonie d'otaries à même pas 5 minutes du parking ! Yeaaaah !
Les nôtres étaient tous en train de siester au soleil. Ça n'a pas l'air trop tuant, la vie de phoque...

1 commentaires:

Unknown a dit…

superbe!
bonne continuité!

Romain, Katia et Benjaminer

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